UFR des arts plastiques      et sciences de l'art de l'Université Paris I Panthéon-Sorbonne.

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       Dans le cadre du projet Regards Croisés  lancé  par l'équipe  du CERAP en 1998,  le Groupe de Recherche en Arts Visuels  dirigé par Eliane CHIRON,  propose  d’interroger les rapports de l'objet à son lieu dans une  discussion interdisciplinaire  croisant le design d'objet, les  arts plastiques, l'anthropologie  et l'architecture.

   Ce colloque se tiendra le samedi 15 décembre 2001
à Saint-Charles(UFR     des arts plastiques et sciences de l'art de l'Université Paris I)- salle 503
et donnera lieu à une publication en 2002






 
Présentation  des problématiques en jeu :


Marielle Mathieu, coupe en sabl et cire                        En  exposant  ses Ready-made,  Marcel Duchamp a  directement  interrogé les cloisonnements  établis entre  l'objet industriel  d'usage   courant et l'objet  d’art et  mis en avant l'articulation    fondamentale de l'objet  à son lieu.
      
   Aujourd'hui,     avec les nouvelles technologies, le corps de l'objet s'efface   pour devenir image, surface ou interface, il devient lien entre deux réalités.      Les objets polymorphes et transformables s'adaptent ou construisent      les multiples fonctionnalités de l'habitat. La circulation  des  artisanats et des objets industriels et la manière dont certains  usagers-artisans  s'approprient les produits industriels révèlent  la multiplicité des vies de l'objet. Ces répercussions  sur la nature de l'objet  se ressentent aussi bien dans les arts appliqués  que dans les arts  plastiques où c'est la nature de l'œuvre  qui évolue.
      
   Au croisement   entre   ces réflexions actuelles qui concernent aussi bien, les  arts plastiques,    le design industriel et l'anthropologie, se  trouve le rapport de l'objet   à son lieu.
  
      
- Où se trouve l'objet      ? Quel est son lieu ? Ce lieu est-il unique, ou ubiquiste ? 

      
- L'objet nomade  qui   transporte   mémoire et rituel, construit le lieu où il entre en usage,  comment édifie-t-il ce lieu de mémoire   ?


      
- Comment l'objet    dans   sa fonctionnalité construit-il notre habitude et notre   usage de l’espace   domestique ?   

 
- Que dire des œuvres   et produits de design créés uniquement pour être partagés    sur le web ?
   
      
   L'enjeu de  ce   colloque est d'explorer les territoires de l'objet à  travers des disciplines complémentaires comme les arts plastiques,      le design d'objets et l'anthropologie. Au delà des notions      territoriales et spatiales liées au  lieu, nous   interrogerons la réalité de ce lieu  propre à l'objet.


Marielle Mathieu :

      
   En arts appliqués,      le lieu de l'objet (utile) peut être l'habitat : le lieu      de l'objet dans l'habitat est quant à lui lié à une fonction. L'usage de l'objet et son accessibilité sont  en jeu. L'objet est à sa place en vue d'un usage spécifique.   Changer la position des objets génère donc de nouvelles relations   et de nouvelles habitudes. Il est possible de s'interroger sur les modes  d'êtres et de paraître des objets dans le cadre de vie. Des tactiques  de dissimulations de certains objets, l'invisibilité  des formes  et la présence des fonctions constituent des axes de recherche    pour les arts appliqués, contrariant les attendus du design, et s'inscrivant    dans une pratique des espaces de vie.

Claire Azéma :
      
   Nous trouvons,   par   exemple chez Martin Heidegger une définition de l'objet   comme   chose. En tant que tel, il posséderait un être  propre et singulier   à la fois uni et multiple. Celui-ci pourrait  être considéré  comme étant  le lieu  où l'objet se présente    à nous, rassemblé dans sa simplicité multiple. Ainsi    le lieu de l'objet  serait son être. Quelle serait sa nature  et  son rapport  aux autres lieux qui l'entourent ?
      
  Le lieu de l'objet   serait   un lieu de rencontre, une coincidence spatio-temporelle qui   ne nous  apparaîtrait   que dans l'usage vécu comme un  rituel rassemblant  le ciel, la  terre, les divins et les mortels.


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Claire Azéma, Passe-temps



Organisation :


Responsabilité scientifique :      

  Eliane Chiron, Professeur à l'UFR des   arts plastiques et sciences de l'art de l'Université Paris I.


Responsable du colloque :

Claire Azéma        , doctorante, allocataire-moniteur à l'UFR des arts plastiques   et  sciences de l'art de l'Université Paris I.


Collaboration :

  Marielle Mathieu, enseignante, designer, Lauréate de la Villa Médicis 2000
  Christine O'Louglin, artiste, enseignante à l'Ecole Nationale des Beaux-Arts de Rouen.




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  Programme :

9 h 30
Accueil des participants
Ouverture du colloque : Eliane Chiron, Professeur.
Présentation : Claire Azéma, Marielle Mathieu.
Modératrices : Claire Azéma et Marielle Mathieu

10 h 00 Conférences
- Guillaume Pigeard de Gurbert. « Topologie de l’objet du possible»
- Michel Sicard. « L’objet au lieu des mots et l’inverse »
- Pascale Martin. « Lieux de mémoire»
- Eliane Chiron. « Le devenir lieu de l’objet duchampien»
- Jean Da Silva. « Ces objets qui ne restent pas en place »
- Bertrand Clavez.  « Nam June Paik, une technologie du passage
   
14h30 Table ronde  
la « table ronde » est l’occasion pour les doctorants de présenter

quelques projets.

- Marielle Mathieu.  « L’objet et sa disparition »
- Kouardio Benjamin Brou. « L’objet et son lieu : l’insolite»
- Claire Azéma. « Le point du retournement, lieu de l’objet »
- Florent Trochel.  « Le lieu comme objet »
- Thomas Guillaumot.  « Le spectateur comme objet d’une situation »
- Fabienne Denoual. « Objets à danser»
- Fulvia Di Pietrentonio.
- Stéphanie Sagot. (Titre à préciser)






- Guillaume Pigeard de Gurbert. « Topologie de l’objet du possible»
« A partir des premières images de M. le Maudit de Fritz Lang, je voudrais
interroger la création du lieu par l’objet du possible qui l’habite. Le couvert
que la mère a mis pour elle et sa fille Elsie ne représente pas
l’imminence du repas quotidien mais objective l’assassinat possible
d’Elsie. L’art cinématographique en particulier (Lang, Hitchcock) produit
des objets en lesquels s’objective un possible proscrit par l’usage
ordinaire. Ces objets du possible occupent moins le lieu où ils opèrent
qu’ils ne le créent. Du fait même de leur présence, un lieu se trouve
révolutionné dans son être même et dans ses raccords à d’autres lieux.
Voici que l’objet du possible fait du lieu son objet. Le lieu devient du
possible révolutionnaire: il n’est pas clos sur son ici ni figé dans ses
relations standard à ses voisins, il est gros d’un hors-champ qui le
révolutionne. »

- Michel Sicard. « L’objet au lieu des mots et l’inverse »
L’objet existe-t-il en soi ? Où n’est-il cernable  qu’au  filet des mots,
convertible en cette monnaie où il fonctionnerait vraiment ? L’espace qu’il
désigne suppose un vide habitable où s’effectuent des opérations de
déplacement et de virtualisation…

- Pascale Martin. « Lieux de mémoire»
L’intervention consistera en une mise en relation d’une série d’images
où des objets, qu’ils soient architecturaux ou plus quotidiens et
prosaïques, condensent le lieu perdu dont ils constituent l’ultime trace.

- Eliane Chiron. « Le devenir lieu de l’objet duchampien».

- Jean Da Silva. « Ces objets qui ne restent pas en place »
« De la Coupe de Socrate photographiée par Brancusi dans L’enfant au
monde groupe mobile (1917) au Slant Step découvert par Bruce Nauman
en 1965 se trouve dessinée la généalogie d’objets sans territoire. C’est
dans cette continuité que j’ai personnellement conduit une recherche
artistique dont j’entends présenter les aspects ayant plus spécifiquement
trait à l’objet dans ses lieux de présentation qui vont de l’atelier à la salle
d’exposition. »

- Bertrand Clavez.  « Nam June Paik, une technologie du passage »
Dans le cadre de notre étude de la problématique du dispositif et de la
disposition, nous étudierons plus particulièrement un objet, en réalité un
appareil, le filtre Albis de Nam June Paik […] la question de l’œuvre dans
son devenir, dans son apparition.


[programme]








- Marielle Mathieu.  « L’objet et sa disparition »
La position des objets dans l’habitat respecte des conventions et génère
des habitudes : mais l’objet peut aussi bien contrarier des attendus, ou
disparaître dans/du le lieu. Il instaure alors avec l’utilisateur un nouveau
type de relation

- Kouardio Benjamin Brou. « L’objet et son lieu : l’insolite»
« Certaines créations choqueraient par leur présence dans un espace
où on n’a pas l’habitude de les voir. Révolution, erreur, profanation ou
simple provocation ? À travers cette étude, on réfléchira à ce type de
relation par lequel l’insolite s’installe, crée et offre à l’objet même un
nouvel espace de vie dans l’espace contemporain des arts ».

- Claire Azéma. « Le point du retournement, lieu de l’objet »
Au croisement de l’analyse du versement de la chose chez Martin
Heidegger et de celle du rebond chez Francis Ponge -qui transforme le
temps linéaire en temps vertical et donne son mouvement de vie à
l’œuvre- nous proposerons une étude du retournement comme lieu de
rassemblement de l’objet.

- Florent Trochel.  « Le lieu comme objet »

- Thomas Guillaumot.  « Le spectateur comme objet d’une situation »
Vidéo : « Comat zone »
Entendons la relation objet/lieu dans la dialectique de la destination.
Convoquer la destination l’objet afin de mettre en lumière le théâtre de
ses utilisations, lieu de ses possibilités d’actions. L’objet propose le
faire, le lieu détermine la finalité de son utilisation et vis versa. Dans le
cadre du travail CZ- une installation entre l’art et le jeu qui vise à
instrumentaliser (rendre fonctionnel comme outil) son public afin de la
mettre dans une situation d’action problématique

- Fabienne Denoual. « Objets à danser»
« L’intervention mettra en évidence le rôle actif de l’objet dans le lieu de
la dans contemporaine. Les objets que je propose sont conçus sur le
principe de la contrainte . Ils ont pour but de déstabiliser les acquis
corporels du danseur pour le conduire à danser autrement. »

- Fulvia Di Pietrentonio.

- Stéphanie Sagot. (Titre à préciser)
« Ces dernières années, une approche des surfaces favorise un rapport
de proximité à l’objet, exemplifié notamment par les textures « secondes
peaux ». Cette démarche, inscrite dans le processus, ouvre le jeu forme/
fonction à des approches plus individuelles de l’objet. L’objet gagne son
identité dans sa relation avec l’usager, une relation unique et singulière,
néanmoins traversée par une pluralité. »

Conclusion : Eliane Chiron


[sommaire]
[programme]

 





Dernière minute :






Contacts :

       Si vous voulez participer à ce colloque, envoyez nous un mel spécifiant vos nom et prénom, la discipline et l'établissement où vous exercez, le titre et un petit résumé de votre intervention.

       Si vous voulez participer au débats prévus en fin de journée, vous pouvez également nous contacter.
      
       Pour toute question ou suggestion :


e-mail :
objetetsonlieu@free.fr

courrier : Claire Azéma,
Centre Saint-Charles
UFR des arts plastiques et sciences de l'art,
162 rue Saint-Charles, 75015 Paris.

tel / fax : 01 45 54 06 80



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